Pas de solution pour les gros écarts de rente des femmes dans le deuxième pilier : alliance F déplore le rejet de la réforme LPP
L'association faîtière interpartis alliance F regrette que le projet de réforme de la prévoyance professionnelle (LPP) ait été rejeté dans les urnes. La Suisse rate une opportunité âprement acquise d’améliorer enfin la situation des retraites des femmes dans le pays.
Pas d'amélioration de l'assurance pour les employé·e· à temps partiel et les bas salaires : dimanche, les électeurs et électrices suisses ont rejeté dans les urnes une réforme de la prévoyance professionnelle (LPP).
Pour l'organisation faîtière des femmes alliance F, la Suisse loupe ainsi une occasion historique de faire progresser la situation des retraites de nombreuses femmes dans le pays : la réforme aurait abaissé le seuil d'entrée et amélioré la déduction de coordination – environ 275'000 femmes auraient ainsi obtenu une rente plus élevée du deuxième pilier ou auraient été assurées pour la première fois grâce à la réforme. Le référendum était lancé contre le projet du Parlement, en raison de la baisse de taux de conversion de la partie obligatoire de la prévoyance de 6,8 % à 6 %, qui concernait encore environ 15% des assurés.
Pas de solution pour les importants écarts de rentes dans le deuxième pilier
La Suisse se retrouve à nouveau à la case départ dans les efforts visant à améliorer la prévoyance vieillesse des femmes. Les rentes du deuxième pilier des femmes sont en moyenne inférieures de 44 % à celles des hommes ( « écart de rente »). Cela s'explique, premièrement, par le fait que les femmes effectuent davantage de tâches familiales non rémunérées et travaillent donc plus souvent à temps partiel, deuxièmement, par le fait qu'elles sont plus souvent actives dans des professions et des branches où les salaires sont plus bas et, troisièmement, par le fait que le travail à temps partiel et les petits revenus ne sont pas du tout assurés dans la prévoyance professionnelle ou le sont moins que la moyenne. Ce dernier point aurait dû être corrigé par la réforme – le seuil d'entrée aurait été abaissé et la déduction de coordination aurait été aménagée en pourcentage. Cette erreur de système subsiste désormais, en dépit du fait que les politiciennes appellent à une correction depuis 37 ans.
Alliance F demande à tou·te·s ses allié·e·s de travailler maintenant de manière constructive à la recherche de solutions pour améliorer la situation économique des femmes dans le pays. Il est toujours indispensable de mieux protéger les bas salaires et les employé·e·s à temps partiel dans le cadre de la prévoyance professionnelle afin de s'attaquer à l’écart des retraites. Et il faut une fois pour toutes améliorer les conditions-cadres permettant de concilier vie familiale et vie professionnelle.